08/10/13

Féminicide catégorie généricide

"Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?
Charles Perrault, La Barbe bleue* https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C5%93ur_Anne


Avant-propos http://susaufeminicides.blogspot.fr/2011/11/feminicides-definis.html

Cougar américain - Gris cendré souris - Donné pour éteint depuis les années 30- Paix à ses cendres- Purestock/sipa
Terminons cet aparté zoologique de cougar aux aguets, les nouvelles de terrain - Bip bip des nouvelles toutes fraîches du Québec :
"nouvelles toutes récentes qui me tombent en inbox- "Il y a un groupe de chercheurs qui ont mis des pièges pour les poils (ils enduisent des bouts de bois d'une genre de colle qui retient les poils quand ils s'y frottent. Ils auraient trouvé de l'ADN d'une espèce indigène et de l'ADN d'une espèce sud-américaine... il y aurait des possibilité d'hybridation... Un belle bête. Très impressionnant, quand je l'ai vu, le temps s'est arrêté..."
Le genre humain décimé par des extraterrestres ? Généricide... Mazette ! Les petits hommes bleus attaquent. Ah non pardonnez-moi, c'est un qui pro quo, vous vouliez parler, au sein du sexage, de la destruction d'un sexe, le féminin, soudainement transformé en assassinat de genre, généricide ? En effet, il existe un processus, un phénomène, un mécanisme social qui attribue au gré des sociétés des rôles et fonctions sociales diverses aux femmes, parfois si négatives qu'elles mènent à la dégradation et à la mort, mais ce n'est pas le sexe qui fait cela..

John Money, comportementaliste, en 1955 émet la conception des "gender roles" et en 1963 "gender identity", ou "gender expression", partant de l'hypothèse que la deuxième est neutre à la naissance, il monte une expérience avec deux jumeaux homozygotes dont un a subi une mutilation sexuelle accidentelle à 7 mois dans un rituel religieux).

Bien que l'expérience se soit soldée par un fiasco total, il restera longtemps fêté, le mouvement queeriste a repris ses concepts à la lettre tentant de les imposer en droit.[1]

Un concept glissant et surtout entriste en train de dégrader le droit européen par mise au placard de l'égalité des sexes à laquelle on substitue. Pourtant lorsque l'on naît de sexe féminin et d'un sexe féminin, l'on n'appartient à aucun genre féminin -espèce de féminité que d'aucunes prétendent sentir et ont imposé par le bigoudi, et que le féminisme réfute catégoriquement- mais bien à un seul genre humain. Est-ce une méconnaissance de la langue française qui à nouveau ferait confondre gent et genre, identité et égalité, identité et personnalité ? Ceux qui me le firent découvrir, partisans de l'amicale proxène l'année dernière, ne se sont pas privés de tenter de m'y plier à lazzis et injures, calomnies et diffamations. Ils m'ont rendu ce service car sinon j'aurais continué à ignorer

Impasse de l'algorithme queeristique - Il n'y a qu'en informatique que l'on puisse "killer le process" -
évocation du "genre sexuel social" contracté- et, surtout, celui-ci n'est pas catégorie : Employer genre au pluriel pour recouvrir les deux sexes va à l'encontre d'une analyse scientifique du mécanisme, cela constitue un simple abus de langage qui rend très confus un constat variable. Tout le contraire d'une méthode scientifique.

Confusion à tous les étages, descendez de là-haut messieurs... 
Serez-vous sensible à ce que dit la sénatrice Nancy Ruth de l'identitarisme sexuel et Toby serait-il l'avenir attendu par les Européennes et que les féministes souhaitent ? Pour ma part, je suis d'avis que l'on vire d'urgence ce terme litigieux qui subrepticement permet tous les abus contre les filles et les femmes. Garder le simple, précis "égalité des sexes" (en Droit), sans philosopher de l'inversion spiritiste, cela nous suffit, pas besoin d'être plus gourmandes ! Mises à la place, "égalité des genres" et "identité de genres" sont de fallacieux montages juridiques. L'"identité de genre" et "l'identité des genres" (singulière géométrie variable...), autant l'un que l'autre, nous discrimine, c'est manifeste, il suffit de lire attentivement :
"Un paragraphe du texte de loi Bill C-279 impliquera que seulement lorsqu'une personne choisit de s'identifier en tant que femme va pouvoir bénéficier de protection, mais une personne née de sexe féminin ne recevra pas la même protection" (m/traduction de  "Passage of Bill C-279 will mean that only if a woman is born a man who later chooses to identify as a woman will she receive protection, but a woman born a woman will not receive the same protection.“Senator Ruth has proposed an amendment to Bill C-279 which simply maintains “sex” as a protected status along with “gender identity”. This will prevent sex-based protections for women from being eliminated by Bill C-279, in the way that Toby’s Act inadvertently eliminated the legal rights of women and lesbians to free assembly." ) http://gendertrender.wordpress.com/2013/07/07/mpp-cheri-dinovo-tobys-act-made-same-sex-gatherings-in-ontario-illegal-for-women/ )
En son sein, le Québec s'apprête à adouber toutes les revendications queeres transactivistes (le noeud où bien sur libertarisme et libertarianisme se rejoignent) qu'il suffit qu'un homme se sente femme pour que de quasi automatisme lui soient adjugés les droits des femmes, sans que jamais au monde ne soit consultée moitié de l'humanité sur sa définition donnée par des hommes toujours dans leur coin de tribunal ou d'assemblée avec l'aide de psychanalystes et psychologues sur la foi de théories non démontrées, donc scientistes et nullement scientifiques ! Voilà, pas de bol, bientôt entériné que nous sommes copiables et que nous avons une sorte d'âme féminine qui passe d'un vase à l'autre, ça dépend des fois ? Communicant mais communication à sens unique... 

Soudoyées quelques filles qui les ont cru, que nous pourrions faire homme au risque ensuite, par la grâce du toxique testostérone, de mettre au monde quelques hermaphrodites en place de petites filles bien constituées ? Ne parlons pas du coût pour la santé publique d'années de conversion puis de reconversion, ce serait mesquin. 
Pourtant aucune apotemnophilie ne peut être soignée par amputation de membre, qui ne le saurait ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Apotemnophilie

Plus de pathologie en France depuis Bachelot saluée urbi et orbi mais de l'affection longue durée autre que psychiatrique bien remboursée. 
http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/commissions/ci/mandats/Mandat-32171/index.html

Nous n'irons pas vous faire offense de vous faire un dessin... Mais sachez que, hormis les refuges (féminicides conjugaux*), vous aurez compris que les associations soutenant la sortie de la prostitution vont aussi être mises au pas et passer par les fourches caudines. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_des_Fourches_Caudines


Sans parler du ban (prisons pour femmes forcées d'accueillir les eunuques que l'on fait chanter dans les prisons pour hommes). -Appellation antique, dont personne ne me tiendra pas grief, d'autant que M. Rothblath comptant sur les oestrogènes se complait à citer la Corée dont leurs familles firent longévité du 16e au 19e siècle. Aléatoire recherche de quelques années supplémentaires mais à quel prix ? L'obsession de l'immortalité, se la payer en se coupant les bourses, quelle curieux démontage. http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/medecine-science-decalee-messieurs-vivre-vieux-vivons-castres-41533/

Privilèges féminins, ouste, dégagez, poubelle ! Si, bien sur, les femmes, on le sait ne vivent que de privilèges et n'ont aucuns droits. Ce sont donc bien des hommes qui vont pouvoir bénéficier des fonds de subvention pour les femmes, dans l'ensemble pauvres, qui recherchent un abri -aux Amériques plutôt aussi afro-américaines et hispaniques, nous verrons ce qu'en nos contrées européennes, cela sera- Dehors elles supportaient, dedans elles supporteront. Ceci nous est échu grâce au queerisme toujours très logique : Lorsque des femmes circonscrivent le terme, il les traite de séparatistes exclusives infréquentables essentialistes mais, dès lors qu'il s'agit de s'immiscer par tous les interstices, là, n'hésite plus à recourir à la jurisprudence virile qui a défini par deux fois la femme, afin que des hommes (hormonalisés et castrés, ou pas, it depends) puissent écrire sexe féminin sur leur papelards et bénéficier de, non pas tous nos avantages, mais de pauvres protections durement acquises par bribes contre les coups d'hommes ?
 Cela ruine également le principe de parité, puisque des hommes passent pour des femmes sur les listes de candidatures. Et de même, en ce qui concerne le delta salarial dans lequel nous sommes sérieusement embourbées qui se verra disparaître dans le triangle des Bermudes à ce rythme du plus gros salaire de CEO... http://nymag.com/news/features/martine-rothblatt-transgender-ceo/index1.html


Touchez pas à mon égalité des sexes ! Il n'y a pas eu, il n'y a pas et n'y aura pas d'égalité des genres quoi que vous fassiez car il n'y a pas deux genres sauf en grammaire et nous souffrons toutes plus ou moins ouvertement et plus ou moins gravement des stéréotypes sexuels nés du sexage toujours au détriment des filles. Si l'on parle du processus de constructivisme et déterminisme social dit genre sexuel, on reste obligatoirement au singulier... Dire qu'il y a deux genres, c'est cristalliser maintes idioties sur la féminité, et la masculinité, dont on essaye désespérément de se dépêtrer. Ce serait donc un sommet réactionnaire atteint que d'utiliser cette expression, fusse-t-on commissaire... La percée tant d"égalité des genres" que d'"identité de genre" menée habilement en sous main par des idéologues habiles sabote tout le programme de Beijing. La première lame de fond d'une entreprise sournoise de sous estimer et négliger les droits des filles et des femmes montre son nez sans le poudrer ?

D
u fait que le genre sexuel reste un concept désignant un type de construction sociale, dit "genre" dans certaines disciplines et idéologies, la tentative actuellement à l'oeuvre de naturalisation se couple avec la ré-essentialisation pour aboutir généralement à une autre tendance de dénégation, négation et destruction du concept lui-même, ainsi que des connaissances scientifiques en matière de sexe. Les dévoiements des théories et études de genre par le libertarianisme uni de gauche et de droite (avec la traîne de la communauté d'intérêt qui marie les alliés objectifs qu'on connait déjà si bien ;) en majesté n'anéantiraient-ils pas les recherches féministes ?

Vice de forme et de fond, ni subversion, ni excès, juste suite logique de l'implantation du terme tout entier issu de la lignée patriarcale, du patrilignage, l'ancêtre mâle et la transmission virile... féminicide symbolique de tous temps et tous lieux :

"Le genos est avant tout un ensemble de familles qui prétendent toutes descendre en ligne masculine d'un ancêtre commun...", p. 51, Emile Mireaux, La vie quotidienne au temps d'Homère, Librairie Hachette, Paris, 1954" http://susaufeminicides.blogspot.fr/2013/07/le-genome-du-genre.html
En ce faisant, toute législation tentant de banaliser l'"identité de genre" -jouant à l'identité sexuelle, voire à l'orientation-, au prétexte de revendications communautaires, identitaires et de souffrances personnelles, tout en  instrumentalisant celles des plus minoritaires ? Cela ne tend qu'à éroder toutes les précautions et protections votées pour rééquilibrer la "déségualité" de moitié de l'humanité qui est de sexe féminin. Cette érosion perfide semble s'accélérer et l'insidieuse pensée unique ultralibérale progresse sur ce terreau. Je suis ici forcée de faire une triste mise à jour de la conséquence de la fichue Toby's law, déjà épinglée en plusieurs articles de ce blog mais la dégradation de la condition féminine à terme par le genre juridique, dont,voici les derniers rebondissements ; Obligation de partager leur espace vital - Vive la loi Toby - Ce sont des génies ?! Pourtant, ses dégâts collatéraux ont déjà sévi rudement, la liste s'allonge. http://www.torontosun.com/2014/02/15/shocking-case-proves-tobys-law-is-flawed

Ainsi l'identité à tous crins passe en tête de peloton car toujours nul lien sur Legifrance (site officiel des codes juridiques) au chapitre droits de la personne de la CEDAW et de la Convention d'Istanbul ? En personnes point de femmes... ? http://www.legifrance.gouv.fr/Droit-international/Traites


Alors que pourtant, y figure en place majeure un "
Avis sur l'identité de genre et sur le changement de la mention de sexe à l'état civil(Assemblée plénière du 27 juin 2013), juste quelques semaines avant l'identité sexuelle en loi de harcèlement sexuel. Donc ni informations, ni débats, ni études, rien que des affirmations fumeuses d'un lobby transhumanisant et sociologiste (non scientifique) ? http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027778791

Avec l'article contre toutes discriminations qui confond curieusement "orientation" et "identité"... En effet, si vous décidez de déclarer votre orientation sexuelle, par exemple au hasard lesbienne, cela ne signifie pas que votre identité sexuelle serait lesbienne et vous continuez à vous reconnaître en tant que femme, née de sexe féminin et fière de soie, oh combien même :o) 
Confondre "orientation" et "identité" parmi les critères de discrimination, quelle bizarrerie, de fait inconstitutionnelle par cette imprécision et ce flou artistique, de plus que pataugeant dans le psychologisme ; généricide confondu avec féminicide va de pair confusionnel entre identité et égalité, ou identité et orientation. Quelle va être la prochaine, confondre nos pieds et nos mains pour mieux marcher sur la tête ?  http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006070719&idArticle=LEGIARTI000006417828

Tout montrerait-il que Toby (la bille 279 déjà rencontrée plus haut d'entrée) immigre en France, sur Legifrance on ne met pas le lien à la CEDAW mais on nous impose l'avis totalement queer pour scratcher définitivement l'égalité des sexes par l'identité de genre ? http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000027778791&dateTexte=&oldAction=dernierJO&categorieLien=id

Ce même Toby en passe d'adoption par les us, celui-là même que tous les refuges réservés aux femmes victimes de féminicides "intimate" interdits de refuser toute personne transe (toute personne se déclarant femme), comme celui de Toronto ? ! Et voilà, tout est discriminatoire pour ces pauvres hommes et la parité aussi bientôt va être mise en carcan, au pilori, sur place publique ?
"en vertu des nouvelles lois juridiques "l'identité de genre", qui remplacent les anciennes protections fondées sur le sexe pour les femmes et les filles.http://gendertrender.wordpress.com/tag/vancouver-rape-relief
Batiment Louise Weiss du Parlement europeen à Strasbourg Alsace France http://fr.123rf.com/photo_16430228_batiment-louise-weiss-du-parlement-europeen-a-strasbourg-alsace-france.html
(Louise Weiss suffragiste http://www.louise-weiss.org/louise_weiss.html
  • Conseil de l'Europe en tous ses documents a remplacé "égalité des sexes" par "identité de genre", à terme permettant que des gosses se discriminent par leur sexe ?  
Près le Parlement Européen, la Commission Droits des femmes et égalité des genres emboîta le pas : "Sujet 4.10.04 Egalité des genres" - En rapport Inès Zuber, environ 23 occurrences de genre, 3 de "inégalités entre les sexes",, 1 "identités féminines" et plus du tout d'égalité des sexes -Rappelé qu'il n'y a ni genre féminin, ni genre masculin, ni genre neutre, ni multiplex en sexe, si ce n'est en grammaire française. Le genre sexuel pour ceux qui s'en font des colliers de nouilles ne sert qu'aux visées du "cul" ("sex" in english), pourtant. La loi abolitionniste va prendre des plombs dans les fesses si cela continue. http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=REPORT&reference=A7-2014-0073&language=FR

Amendes pour toutes si vous ne la bouclez pas aux libres Amériques ? On a donc bien vu que les femmes battues par des hommes seraient censurées en leurs associations (la liberté d'association est ainsi bafouée) de refuser des hommes en leurs pénates et que NYC GI card permet aux genreux de poursuivre toute femme qui s'insurge de leur présence dans les lieux d'aisance, qui deviennent donc mixtes et lieu de malaise et de censure. Voir dans les échelles sexuelles, les 31 nuances de genres mises en place par Blasio soutenue par sa femme activiste queere / allosexuelle. http://susaufeminicides.blogspot.fr/2013/07/le-genome-du-genre.html


Pour les curieuses et curieux, les seconds ne l'étant pas moins que les premières, l'ontogénèse aléatoire du "genre"... http://susaufeminicides.blogspot.fr/2013/07/le-genome-du-genre.html)

Depuis une date connue, les Nations Unies bien malheureusement participent à cette annihilation politique des droits des femmes par la bande des identitaires du genrisme et des promoteurs du covivre des coutumes religieuses, y compris sexuelles, toujours cibles et objet d'attention soutenue de la part des gestionnaires religieux de tous bords... 

Autant dire affront à toute laïcité.
"Les principes de Yogyakarta (en Indonésie) ont été présentés devant le Conseil des droits de l’homme des Nations uniesle 26 mars 2007. Et compte tenu ces principes, Assemblée générale des Nations unies a énoncé la Déclaration relative à l'orientation sexuelle et l'identité de genre le 18 décembre 2008." https://fr.wikipedia.org/wiki/Principes_de_Jogjakarta
  • Allez un petit coup de balai supplémentaire
Histoire de dépolitiser un peu plus le féminisme. Et voilà que cela confié à des politiciennes - Histoires de femmes aux femmes... ? Oecuménisme et naïvetés sacerdotales les ont-elles convaincu que "féminicide" serait trop féministe, croyant bien faire que de remettre l'être divin créé unique de genre humain au centre ? Et puis au passage, tenter d'effriter nos droits à l'avortement médicalisé ?

Une seule réaction bien documentée sur les amendements qui se glissaient surfant sur les foeticides féminicides indoeuropéens 
Une fois répété que "féminicide" n'est pas cantonné au meurtre (voir certains droits des Amériques ainsi qu'italien) et qu'il n'a pas à être instrumentalisé par quelque patriarchie que ce soit, notons que l'euphémystique "généricide" (typiquement hoministe -de facture libertarienne mariée à l'évangélisme). Cela me démange d'écrire l'emphysème verbal.

- L'IVG (interruption volontaire de grossesse sous surveillance médicale) et d'implanter le mot généricide est bien au centre de préoccupations catholiques et, au moins, ces amendements-là ont été rejetés. Ce blog est fier d'avoir été consulté concernant l'analyse de généricide apparu soudain fin 2013 à l'Europe, lapin sorti par quel magicien ? http://europe.jean-luc-melenchon.fr/2013/11/01/marine-le-pen-vote-contre-les-femmes/

Mais que voilà bien une position contradictoire de première vue mais qui, à l'analyse rapprochée, montre que 
cette faction apparaît la première supportrice quasiment sans voile du concept et de le naturaliser ! Habile de faire croire au rejet d'une théorie (pour bonne mine devant certains de ses électeurs) et d'adouber le concept en profondeur par ailleurs, à lire ces amendements validant totalement ce concept "généricide", puisque ne le mettant en rien en cause, dont ce socle radical que l'on aurait cru décrié par la même en ressortant de fait encore consolidé. Sur cette pierre...
Ayant donc découvert ce soudain néologisme  de "généricide" tout frais émoulu de première occurrence dans le projet mis en copie intérale ci-dessous."Généricide" (tiré encore une fois de l'anglais "gendercide") tente à l'Europe de remplacer le terme politique de "féminicide" et fait acte de négationnisme des féminicides- Il est utile et urgent de se demander pour quelle raison subite alors que les résolutions précédentes ne faisaient pas la fine bouche sur le terme "féminicide", il vient d'être bouclé au coffre et supplanté. Tout comme celui de sa catégorie "gynocide", dont la cotte était pourtant bien taillée, en ce qui concerne les féminicides de masse. http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=REPORT&reference=A7-2013-0245&language=FR

Alors qu'il est notable que
 l'expression d'"identité de genre" reste un concept psychologique invérifié, vague, labile, invérifiable, scientiste donc, voire ascientifque d'instigation psychanalytique flirtant avec des théories d'androgynie issues de gnosticisme, qui ne profitera qu'à faction ultralibérale et point du tout à l'égalité entre citoyennes et citoyens ou même au féminisme. Une question banalisant l'expression en anglais y habituait préalablement l'assistance en janvier. http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+OQ+O-2013-000002+0+DOC+XML+V0//EN

Là aussi, la confusion entretenue vaillamment entre identité sexuelle et identité de genre, qui est également de l'ordre de la mise en nature du genre ; et alors que les universitaires s'escriment à démontrer tout le cas de culture de cette affaire. http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+WQ+E-2010-9039+0+DOC+XML+V0//EN


Sur le texte adopté (quelle tristesse qu'un terme dans son sens libéral et évangélique entre en droit et nie les travaux féministes !) en tout petites petites petites notes, ce ne sont que les meurtres de femmes latino américaines qui restent des féminicides !? Meurtres, assassinats, tortures exotiques, soupçons barbares http://www.cnrtl.fr/etymologie/barbare) toujours pour autrui. Comme si une seule nation avait l'apanage -toujours les autres, et si on s'occupait de nos pieds ! Les commissaires et députés n'ont même pas vu que que l'Italie avait voté féminicides de violences extrêmes contre les femmes" le 8 août 2013 ou que depuis les années 90, le terme "féminicide" en toute pertinence s'utilisait en droit international ? 

Toujours du 1er novembre - Au rayon des confiscation et annihilation des concepts de départ féministes, un premier pas a été franchi par l'Allemagne (Ulrichs doit se réjouir et congratuler Hirchfeld -un des premiers à castrer une femme en toute sexologie :( - ). A la Toussaint, mort des sexes, on ne déclare plus le sexe de l'enfant, si l'on déclare un troisième genre. Une construction sociale en train de recouvrir les deux sexes pour créer un troisième genre. Création typique d'un nouveau stéréotype dont personne n'entrevoit les conséquences. Indétermination, qui va vivre, grandir et se construire dans l'indétermination ou la neutralité ? Mais aussi, être muni des deux sexes en naissant ou d'un sexe masculin ou féminin (peu ou prou conforméà n'est pas être indéterminé. Personne n'est entre deux sexes, pas de neutralité en la matière, l'intersexuation vague fourre-tout reste une formulation du mouvement idéologique queer (allosexuel) qui milite pour le transgenre, après le "T" ajoute le "I" pour faire foule, soutenu en cela par l'évangélisme néognostique. Ou comment se sont fiancées domination libérale et idéologie libertaire. http://www.francetvinfo.fr/monde/europe/en-allemagne-un-troisieme-genre-bientot-reconnu-a-la-naissance_393295.html

Revenons donc à examiner cette énième résolution sur les féminicides indo européens, où désormais le Parlement Européen change son fusil d'épaule pour introduire encore un néologisme... Je note également qu'il est continué d'employer le terme apolitique et euphémistique des "femmes manquantes" -Et que toujours est stigmatisée l'attitude "exotique" de l'Asie (Chine et sous continent indien), omettant que les mariages féminicides de petites filles, ou féminicides nuptiaux aggravés, qui existent toujours en Europe, en Grèce et qu'ils y sont littéralement institutionnalisés "au cadi".

Notons également que les féminicides d'élimination sélective, ou féminicide de gynocide prolifèrent en United Kingdom, et sont loin d'être le fait de lointaines latitudes... http://www.scienceshumaines.com/avortements-selectifs-sans-frontieres_fr_22492.html

Toujours semblant effleurer la situation européenne, pris toujours en alibi l'étranger ? 
http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/01/agynie-quand-une-resolution.html

Le rapport attenant à la résolution, ci-bas présente, fort discret de 2012, reste enfoui, caché dans 
les "Relations avec les pays tiers - EU Bookshop.htm", où l'on est forcée de voir quelques unes des assertions sans fondement scientifique, voire de la plus haute fantaisie. http://bookshop.europa.eu/fr/g-n-ricide-pbBB3012487/;pgid=y8dIS7GUWMdSR0EAlMEUUsWb0000kvWF6PRy;sid=7mnqgMjIjx3qj5qc0uN0J6rtTKqW0M8b6Lo=?CatalogCategoryID=WI8KABst1t8AAAEjnZAY4e5L

Et que l'on cesse de mentir que féminicide serait de morphisme et dimorphique ! Ou que les féministes qui l'emploient pratiqueraient le dimorphisme ou l'essentialisme : Au
rait-on oser le dire de textes contre le génocide ou le racisme ; et, de toute façon,votre sagacité n'aurait pas laissé échapper que ces avanies touchaient les deux sexes ? Neutraliser le mot sert à quoi, lorsque le phénomène est réservé à un seul sexe ? A le nier ? Les seuls qui fassent du dimorphisme restent bien les patriarchies (phallocrates) à divers degrés et pas du tout le féminisme politique qui les combat sans répit- Ce n'est pas de la compassion, de l'empathie et des bons sentiments qu'il nous faut, c'est du Droit.

1. Un texte sur les féminicides n'a rien à voir avec des punitions plus sévères- cela ne ralentirait pas les féminicides meurtiers et les viols féminicides, et excision féminicide etc. justement pour l'instant reste une sorte impasse, toutes ces reconnaissances, non seulement l'Amérique Latine mais aussi Italie, se sont fourvoyé-


2. "Féminicides" comme je le conçois en définition réfute absolument que nous soyons êtres vulnérables- second écueil à éviter à tout prix- nous sommes des êtres politiquement spoliés -


3. IVG - droits génésiques - l'IVG n'a AUCUNE vocation à éliminer des embryons féminins (et encore moins masculins puisque ces derniers ne sont jamais sélectivement éliminés pour raison de sexe masculin, ni genre d'ailleurs, à l'inverse de ceux de sexe féminin-


4. Les foeticides éliminatoires sont eugyniques d'éliminer discriminatoirement et uniquement (dans le monde entier) les foetus et embryons de sexe féminin- 



5. Rien à voir avec le genre, pourtant voilà qu'ils sont en train de naturaliser le genre ? - "les filles font l'objet, de façon disproportionnée". Absolument pas disproportionnée, puisque totale, aucune proportion ne peut être trouvée en cette affaire, le sexe masculin n'est pas décimé par avortement du fait de son organe sexuel ainsi que ses attributs secondaires ainsi que sociaux.

Le mot gendercide, autant que généricide, nie que JAMAIS les embryons et foetus de sexe mâle ne soient détruits- Voir point A du projet de résolution niant ce point qui est un fait, et non pas une invention de technocrate, 
"considérant que le généricide est un terme neutre faisant référence au massacre de masse systématique, délibéré et sélectif selon le genre de personnes appartenant à un sexe donné"
Cela marque donc d'une pierre noire cette date de la naturalisation du genre ensemble institutionnalisation du négationnisme féminicide (qui n'est pas que le meurtre -non crapuleux- des femmes-voir définition en fin d'article). Autrement dit à lire ce projet de résolution le boomerang de l'essentialisme ne va tarder à nous revenir dans la figure.. Au moins le terme "gynocide" ou "gynécide" restait fidèle à la réalité, pour le féminicide d'élimination de masse systématique qui ne touche que des êtres humains de sexe féminin !

Rappelons pour la énième fois, il n'y a jamais eu de "massacre de masse systématique, délibéré et sélectif selon du sexe masculin" -Voir également en comparaison, évaluations chiffrées des féminicides. http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/01/combien.html

Que la planète tourne à l'envers pour toutes les petites filles- 
http://susaufeminicides.blogspot.fr/p/cest-de-la-carte-tentative-darticle.html


Evidemment sont à déplorer des androcides mais absolument pas de masculicides : http://susaufeminicides.blogspot.fr/p/androcides.html

Rapidement que constitue ce négationnisme des féminicides ?  http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/01/negationnisme.html


Bien dommage que dans le gotha féministe personne ne s'occupe de ces principes antiféministes qui sont en train d'être enfoncé bien profond dans le droit européen, qui surnage toujours dans le mi-chou, mi-chèvre, mi-raisin et ne sait pas s'en tenir à un principe simple, sans caresser un lobby ou un autre, montrer patte blanche au grand frère que ce serait conforme à du libéral grand teint. Est-ce façon d'effacer la mémoire du sexxisme, ou de s'excuser d'être des femmes ?
La minorité n'est pas censée faire la loi commune à la serpette, et le prétexte du manichéisme de la binarité a fait long feu.. s'il y a continuum pourquoi à tout prix vouloir être la stéréotypie de l'autre sexe et le clamer sur les ondes - ce ne sont bien que les transactivistes qui veulent avoir le sexe féminin écrit sur leurs papiers, alors qu'ils nient la binarité ?

Vous aurez bien compris que si le transactivisme montant et multipliant n'avait nul impact sur les droits des femmes, et l'évaporation de certains de leurs droits et le déséquilibre des outils de mesure du delta sexiste qui a gravement défavorisé les femmes, le queerisme transgenriste n'apparaîtrait pas analysé sous plumes féministes... La minorité n'est pas censée faire la loi commune à la serpette... 


Christine Gamita, Ph. D., ethnologie
ex-ingé en études informatiques, spécialisée management de la qualité des systèmes informatiques et des systèmes d'information


Cheval barbe à la plage
Anonyme trouvé sur http://imageslollipathe.blogspot.fr/2013/06/cheval-noir.html
*Barbe (bleue) fût confondue avec robe noire des chevaux de ses substituts qui amenaient de petites serves au château de Gilles "de Retz" de Montmorency-Laval

**cf. campagne de reconnaissance lexicale et juridique posée depuis octobre 2011 -à l'appui, travaux de recherche libres d'accès sous Common Media -voir fin de billet, avec examen de la terminologie périphérique et conservation de données dans la base numérique de ce blogue

[1Genre sexuel social / sexage* - A propos du genre inutile et désormais boulet du féminisme - Malheureusement sans concertation scientifique nombre d'universités l'ont imposait à la place des "Etudes de femme", "Etudes féministes". S'il fallait changer, il aurait fallu mieux peser, et peut-être parler d'Etude du sexisme, si le terme "femme" ou "féministe" gêne tant certains idéologues. https://susaufeminicides.blogspot.com/2013/07/le-genome-du-genre.html

La fracassante expérimentation in vivo de John Money sur les jumeaux homozygotes.
"1972, un livre, "Man - Woman, Boy - Girl". Il y affirme que seule l'éducation fait des humains des sujets masculins ou féminins. La "théorie du genre" est née. Seulement, Brenda grandit douloureusement. A l'adolescence, elle sent sa voix devenir grave, confie être attirée par les filles, refuse la vaginoplastie que veut lui imposer Money. Brenda cesse d'avaler son traitement, se fait prescrire de la testostérone, divague, boit trop. Brenda se sent garçon engoncé dans un corps de fille. Effarés, les parents révèlent la vérité aux jumeaux. Brenda redevient David, il se marie à une femme. Mais les divagations identitaires ont ébranlé les garçons. En 2002, Brian se suicide. Le 5 mai 2004, David fait de même. De cette fin tragique Money ne fait point état. En 1997, Milton Diamond, professeur d'anatomie et de biologie reproductive à l'université de Hawaï, dénonce la falsification. Money réplique en évoquant une conspiration fomentée par des personnes "pour qui la masculinité et la féminité seraient d'origine génétiquehttps://www.lepoint.fr/societe/l-experience-tragique-du-gourou-de-la-theorie-du-genre-31-01-2014-1786513_23.php
 Enorme vice de consentement : En l'absence de l'éclairage que le sexe ne peut pas changer, il ne change pas, constamment, l'on répète changement de sexe, réassignation sexuelle, pour prétendre se jouer de "l'identité de genre" qui n'est pas neutre du tout puisque c'est toujours le sexe opposé immuablement inatteignable qui est exigé !

Transsexualisation : de femelle vers mâle ? Encore un mot mensonger, comme celui de transgenrisme ? Envoyez tout ce corps médical deux jours à la campagne chez un paysan qui leur fasse constater qu'un bovin femelle ne devient pas mal même en lui plantant des cornes...

Il n'y a pas de genre neutre (théorie de Money, totalement invalidée par son cuisant échec, bien dissimulé sous le tapis par tout le mouvement stonewallien) et passer de la gent masculine à la gent féminine n'est qu'un jeu de stéréotypes sexuels qui n'a pas besoin de castrations combinées*..

De nos jours, la démarche de Money est copié à la quasi virgule moins les avancées techniques qui n'existaient pas de son temps et il a imposé sa thèse au droit français, puisque les hopitaux maintenant se vante de toutes ces mutilations et perturabateurs endocriniens tout à fait dangereux,
cf. "Articles 40 et 41 du code de déontologie médicale. Art. 40 : « Le médecin doit s’interdire dans les investigations et interventions qu’il pratique comme dans les thérapeutiques qu’il prescrit de faire courir au patient un risque injustifié. » Art. 41 : « Aucune intervention mutilante ne peut être pratiquée sans motif médical très sérieux et, sauf urgence ou impossibilité, sans information de l’intéressé et sans son consentement. » Cf. également l’article 222 du Code pénal à propos des violences et notamment les articles 222-9 et 222-10 concernant les mutilations et infirmités permanentes."
"...des hormones, des psychiatres, des prothèses mammaires et de la silicone, des épilateurs laser, des endocrinologues, des tests de personnalité, des prothèses testiculaires, des orthophonistes, des avocats et des juges, des chirurgiens aux spécialités diverses, la Cour européenne des droits de l’Homme, des militants et des associations, et bien d’autres encore" Laurence Hérault, Constituer des hommes et des femmes : la procédure de transsexualisation, 42 | MARS 2004 : Homme/Femme, p. 95108 https://journals.openedition.org/terrain/1756#xd_co_f=YjA4ZGJmNTktYmE4Yi00NzQ1LWFjNWQtZGQ3ZTlmNjU1MjAx~
Rappelons que toute documentation utile concernant le concept des féminicides se trouve sur ce blog susaufeminicides.blogspot.fr/
Parlement en miroir - Bandeau de couverture de la page fcbk du Parlement Européen
Vote de ce terme lib' dangereux qui vient d'être malheureusement adopté -
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=REPORT&reference=A7-2013-0245&language=FR

PROPOSITION DE RÉSOLUTION DU PARLEMENT EUROPÉEN
sur le généricide: les femmes manquantes?
Le Parlement européen,
–   vu l'article 3 du traité sur l'Union européenne (traité UE), qui met l'accent sur des valeurs communes aux États membres, comme le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l'égalité entre les hommes et les femmes, et vu l'article 8 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (traité FUE), qui établit le principe de l'intégration de la dimension de genre en disposant que pour toutes ses actions, l'Union cherche à éliminer les inégalités, et à promouvoir l'égalité, entre les hommes et les femmes,
–   vu l'article 19 du traité FUE, qui fait référence à la lutte contre toute discrimination fondée sur le sexe,
–   vu l'article 23 de la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne,
–   vu la convention des Nations unies du 18 décembre 1979 sur l'élimination de toutes les formes de discriminations à l'égard des femmes (CEDAW),
–   vu la déclaration et le programme d'action de Pékin adoptés par la quatrième conférence mondiale sur les femmes le 15 septembre 1995(1), et ses résolutions du 18 mai 2000, du 10 mars 2005 (Pékin+10)(2) et du 25 février 2010 (Pékin+15)(3),
–   vu les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), adoptés lors du sommet du millénaire des Nations unies en septembre 2000, et en particulier l'OMD "promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes", qui est une condition pour vaincre la pauvreté, la faim et la maladie et pour parvenir à l'égalité à tous les niveaux de l'enseignement et sur tous les lieux de travail, à l'égalité dans la maîtrise des ressources et à la représentation égale dans la vie publique et politique,
–   vu le pacte européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes (2011-2020) adopté par le Conseil européen en mars 2011,
–   vu le consensus européen pour le développement,
–   vu la convention européenne des droits de l'homme et la biomédecine,
–   vu les lignes directrices de l'Union européenne concernant la promotion du droit humanitaire international (DHI), la peine de mort, la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, les défenseurs des droits de l'homme, les dialogues avec les pays tiers sur les droits de l'homme, la promotion et la protection des droits de l'enfant, les violences contre les femmes et la lutte contre toutes les discriminations à leur encontre,
–   vu les conclusions du Conseil du 2 décembre 1998 établissant que l'évaluation annuelle de la mise en œuvre du programme d'action de Pékin se fondera sur des indicateurs quantitatifs et qualitatifs et sur des indices de référence,
–   vu les conclusions du Conseil des 2 et 3 juin 2005 invitant les États membres et la Commission à renforcer les mécanismes institutionnels de promotion de l'égalité entre les femmes et les hommes et à se donner un cadre pour évaluer la mise en œuvre du programme d'action de Pékin en vue de permettre un suivi plus cohérent et systématique des progrès accomplis,
–   vu les conclusions du Conseil, des 5 et 6 décembre 2007, sur le bilan de la mise en œuvre par les États membres et les institutions de l'Union du programme d'action de Pékin, ainsi que le rapport présenté par la présidence portugaise qui y était annexé, qui comprenait des indicateurs sur les femmes et la pauvreté,
–   vu la "stratégie pour l'égalité entre les femmes et les hommes 2010-2015", présentée par la Commission le 21 septembre 2010, et le document de travail des services de la Commission qui l'accompagne, sur les actions destinées à la mise en œuvre de la stratégie,
–   vu le document de travail des services de la Commission sur le plan d'action pour l'égalité entre les hommes et les femmes et l'émancipation des femmes dans le développement (2010-2015),
–   vu la déclaration commune adoptée le 4 février 2005 par les ministres de l'Union européenne chargés de l'égalité entre les femmes et les hommes dans le cadre du bilan 10 ans après l'adoption du programme d'action de Pékin, par laquelle ils ont notamment réaffirmé leur soutien et leur engagement résolus en faveur d'une mise en œuvre pleine et effective de la déclaration et du programme d'action de Pékin,
–   vu les conclusions adoptées, le 15 mars 2013, par la 57e session de la Commission sur le statut des femmes des Nations Unies, qui reconnaissent pour la première fois spécifiquement, dans un texte international, le phénomène d'assassinats liés au sexe ou "féminicides",
–   vu la déclaration inter-agences de 2011 sur la prévention du choix du sexe basé sur des préjugés liés au genre, présentée par le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (UNHCHR), le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), le Fonds international des Nations unies pour le secours à l'enfance (UNICEF), l'ONU Femmes et l'Organisation mondiale de la santé (OMS),
–   vu la déclaration et le programme d'action de la conférence internationale du Caire de 1994 sur la population et le développement (CIPD), les principales mesures pour la poursuite de son application et la résolution 65/234 de l'Assemblée générale des Nations unies, adoptée en décembre 2010, sur la suite donnée à la conférence internationale sur la population et le développement au-delà de 2014,
–   vu sa résolution du 13 mars 2008 sur l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes dans la coopération au développement(4), et notamment son paragraphe 37,
–   vu sa résolution du 16 décembre 2010 sur le rapport annuel 2009 sur les droits de l'homme dans le monde et la politique de l'Union européenne en la matière(5), en particulier son paragraphe 76, qui insiste sur la nécessité d'éliminer toutes les formes de discrimination et de violence à l'égard des femmes, adultes et mineures, y compris l'avortement sélectif selon le sexe,
–   vu sa résolution du 13 décembre 2012 sur le rapport annuel 2011 sur les droits de l'homme et la démocratie dans le monde et la politique de l'Union européenne en la matière(6),
–   vu sa résolution du 11 octobre 2007 sur les meurtres de femmes (féminicides) au Mexique et en Amérique centrale et le rôle de l'Union européenne dans la lutte contre ce phénomène(7),
–   vu l'article 48 de son règlement,
–   vu le rapport de la commission des droits de la femme et de l'égalité des genres et l'avis de la commission du développement (A7-0245/2013),
A. considérant que le généricide est un terme neutre faisant référence au massacre de masse systématique, délibéré et sélectif selon le genre de personnes appartenant à un sexe donné, et qu'il s'agit d'un problème croissant et pourtant sous-déclaré dans différents pays alors qu'il a des conséquences létales; que le présent rapport étudie en particulier les causes, les tendances actuelles, les conséquences et les moyens de lutter contre les pratiques qui visent à choisir le sexe sur la base de préjugés liés au genre et qui peuvent ce faisant prendre également la forme d'infanticides et d'actes de violence (d'autres termes, notamment celui de féminicide qui a fait l'objet d'un rapport spécial du Parlement(8), sont également utilisés pour désigner la forme extrême de discrimination et de violence à l'égard des femmes que constitue l'assassinat des femmes et des jeunes filles);
B.  considérant qu'en dépit de la législation récente contre les pratiques de sélection selon le sexe, les filles font l'objet, de façon disproportionnée, d'une discrimination sexuelle implacable, qui va souvent jusqu'à frapper les fœtus identifiés comme féminins, lesquels font l'objet d'avortements, sont abandonnés ou assassinés, au seul motif que ce sont des fœtus féminins;
C. considérant que l'on estime qu'en 1990 déjà, plus de cent millions de femmes étaient démographiquement "absentes" de la population mondiale pour cause de généricide(9); que selon des estimations récentes, ce chiffre a augmenté pour frôler les deux cents millions de femmes "absentes" de la population mondiale(10);
D. considérant que le généricide est un problème global auquel l'Asie et l'Europe ne sont pas les seules à être confrontées, mais qui touche également l'Amérique du Nord, l'Afrique et l'Amérique latine; que le généricide est commis partout où des femmes enceintes, de leur propre initiative ou sous la pression d'autrui, décident de ne pas donner naissance à une petite fille parce que les filles sont considérées comme un fardeau pour la société;
E.  considérant qu'en Asie et plus particulièrement en Chine, en Inde et au Vietnam, les rapports de masculinité sont particulièrement distordus; qu'en 2012, on comptait 113 naissances masculines pour 100 filles en Chine, contre 112 naissances masculines pour 100 filles en Inde et au Vietnam(11);
F.  considérant qu'en Europe, il existe une distorsion particulière des rapports de masculinité dans certains pays étant donné qu'en 2012, en Albanie, en Arménie, en Azerbaïdjan et en Géorgie, on comptait 112 naissances masculines pour 100 filles(12);
G. considérant que la pratique du généricide est souvent très profondément ancrée dans les cultures où la préférence pour les garçons est patente et où sévissent inégalités des genres, discriminations persistantes et stéréotypes à l'encontre des filles, ainsi que, dans certains pays, des politiques coercitives appliquées par le gouvernement;
H. considérant que les perceptions de la préférence pour les garçons sont profondément ancrées et font partie de traditions anciennes ayant leur importance dans des questions liées notamment à l'héritage, au soutien et à la sécurité économiques que les parents attendent de leurs fils, ainsi qu'à la transmission du patronyme et à la perpétuation de la lignée, sans oublier que les parents souhaitent s'épargner le coût traditionnellement élevé d'une dot pour les filles afin d'éviter des difficultés financières;
I.   considérant que des systèmes de sécurité sociale, les régimes et les formules d'assurance inadéquats pour les familles peuvent, à tort, susciter une préférence pour les garçons et conduire à des pratiques de sélection selon le sexe;
J.   considérant que les pratiques de sélection selon le sexe perturbent l'équilibre des sexes dans les sociétés, sont à l'origine de l'asymétrie des rapports de masculinité des populations et ont des conséquences économiques et sociales; que l'absence d'équilibre entre les sexes, et, partant, une proportion d'hommes trop élevée, nuit à la stabilité sociale à long terme, ce qui entraîne une augmentation généralisée du taux de criminalité tout en favorisant la frustration, la violence, le trafic d'êtres humains, l'esclavage sexuel, l'exploitation, la prostitution et le viol;
K.  considérant qu'une culture patriarcale de la préférence persistante pour les garçons non seulement perpétue les stéréotypes, les déficits démocratiques et les inégalités entre les hommes et les femmes, mais constitue également une discrimination à l'égard des femmes qui les empêche de bénéficier pleinement d'un traitement égal et de chances égales dans tous les domaines de l'existence;
L.  considérant que l'on peut déduire de l'existence de pratiques de sélection selon le sexe, de taux plus élevés de mortalité parmi les très petites filles et de taux plus faibles d'inscription des filles à l'école par rapport aux garçons que la culture de la préférence pour les garçons prévaut dans certaines sociétés; qu'il est important d'étudier et de vérifier si de tels phénomènes s'accompagnent d'autres déficits démocratiques au détriment des petites filles, comme la détérioration de leur accès à l'alimentation, aux services de santé, à l'éducation, aux équipements sanitaires, à l'eau potable, aux soins médicaux et à l'aide sociale, afin de trouver des moyens efficaces de les combattre;
M. considérant que les déficits démographiques féminins dans de nombreux pays ne peuvent être réglés en l'absence de données statistiques fiables en matière de contrôle des naissances et des décès;
N. considérant que l'autonomisation des femmes contribuera aux évolutions comportementales et sociétales nécessaires pour éradiquer à long terme des pratiques de sélection fondée sur le sexe;
O. considérant que l'éradication des pratiques de sélection fondée sur le sexe est un processus complexe, pour lequel il faut recourir à un éventail d'approches et de méthodes interconnectées, y compris une formation spécialisée dispensée au personnel médical en matière de conseils et de prévention concernant les pratiques de sélection selon le sexe, tant dans toute l'Union que dans le monde;
P.  considérant que les mesures de promotion et les mesures politiques, ainsi que les bonnes pratiques, comme la campagne de sensibilisation à la valeur des filles baptisée "Care for Girls" en Chine et le programme "Balika Samriddhi Yojana" en Inde, en offrant des incitations financières en faveur de l'éducation des filles dans les familles pauvres, sont essentielles si l'on veut changer les comportements à l'égard des filles et des femmes;
Q. considérant que l'exemple du succès de la Corée du Sud est remarquable, sachant que le pays a inversé un rapport de masculinité particulièrement distordu de 114 naissances masculines pour 100 filles en 1994, contre 107 garçons pour 100 filles en 2010(13);
1. souligne que le généricide demeure un crime et une grave violation des droits de l'homme qui exige que des moyens adéquats soient mis en place afin de traiter et d'éradiquer toutes les causes fondamentales à l'origine de la culture patriarcale;
2. insiste sur l'obligation de tous les États et gouvernements de promouvoir et de protéger les droits de l'homme et d'empêcher les discriminations, ce qui constitue le socle fondamental pour toute action visant à éliminer tous les types de violences faites aux femmes;
3. invite les gouvernements à élaborer et à appliquer des mesures qui promeuvent un changement profond des mentalités et des attitudes à l'égard des femmes, pour ainsi combattre les croyances et les comportements néfastes qui perpétuent la violence à l'égard des femmes;
4.  invite les gouvernements à caractériser spécifiquement le féminicide ou le généricide comme étant un crime et, ainsi, à élaborer et à appliquer des mesures législatives pour que les cas de féminicide soient l'objet d'une enquête, que les agresseurs soient traduits en justice et que les survivantes se voient garantir un accès facile aux services de santé et de soutien à long terme;
5.  souligne que, aux termes de la convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique ainsi qu'aux termes de la déclaration et du programme d'action de Pékin, toute pression familiale ou sociale sur les femmes afin de les conduire à un avortement sélectif constitue une forme de violence physique et psychologique;
6. rappelle que l'éradication des pratiques de sélection selon le sexe est un processus complexe, qui exige une série d'approches et de méthodes interconnectées, allant de l'étude des causes profondes et des facteurs culturels et socio-économiques caractéristiques des pays où une préférence existe pour les garçons à la défense des droits et de la condition des filles et des femmes, ainsi qu'à l'introduction de lois et de règlements; estime, plus généralement, que la seule manière durable de prévenir une nouvelle progression des pratiques se sélection selon le sexe consiste à promouvoir l'égalité de valeur des deux sexes dans chaque société;
7.  insiste sur la nécessité, et fait appel à la Commission à cette fin, de promouvoir une recherche et un examen scientifiques approfondis concernant les causes principales des pratiques de sélection selon le sexe, afin d'encourager la recherche dans le domaine des coutumes et traditions nationales susceptibles de conduire à une sélection selon le sexe, ainsi que dans le domaine des conséquences sociétales à long terme de la sélection selon le sexe;
8.  préconise une analyse détaillée des raisons économiques et financières sous-jacentes qui contribuent aux pratiques de sélection selon le sexe; appelle, par ailleurs, les gouvernements à s'attaquer résolument aux charges qui sont imposées aux familles et qui peuvent concourir au phénomène de surmasculinité;
9.  souligne combien il est important d'élaborer une législation contre la sélection selon le sexe, laquelle devrait prévoir des mesures de protection sociale pour les femmes, un meilleur suivi de l'application de la législation existante et une orientation plus marquée vers les causes culturelles et socioéconomiques du phénomène, afin de traiter la question dans une optique durable et globale, qui préserve l'égalité entre les hommes et les femmes tout en encourageant la participation active de la société civile;
10. invite les gouvernements à mettre un terme aux déficits démocratiques et législatifs, à lutter contre les obstacles persistants qui sont autant de discriminations à l'encontre des petites filles, à veiller aux droits à l'héritage pour les femmes ainsi qu'au respect de la législation nationale garantissant l'égalité des femmes par rapport aux hommes devant la loi dans tous les domaines de l'existence, et à faire en sorte que les femmes, qu'elles soient adultes ou mineures, gagnent leur autonomie sur les plans économique, politique et de l'éducation;
11. invite la Commission à soutenir et à encourager tous types d'initiatives destinées à accroître la sensibilisation concernant la discrimination fondée sur le genre, y compris le généricide, ainsi qu'à trouver des moyens appropriés permettant de le combattre, en offrant des conseils, une assistance, des politiques et des financements appropriés au titre de ses relations extérieures, de l'aide humanitaire et de la prise en compte de la dimension de genre;
12. souligne que l'incapacité à renforcer l'autonomie des femmes et des filles ainsi que l'absence d'efforts pour modifier les normes et les structures sociales ont de graves implications sur les plans juridique et éthique ainsi que du point de vue de la santé et des droits de l'homme, et peuvent être lourds de conséquences, à long terme, pour les sociétés concernées;
13. souligne que, d'après plusieurs études, le déséquilibre entre les hommes et les femmes risque de conduire à une recrudescence de la traite des êtres humains à des fins de mariage et d'exploitation sexuelle, à une montée de la violence à l'encontre des femmes ainsi qu'à une augmentation des mariages d'enfants, des mariages précoces et forcés, du VIH/sida et d'autres maladies sexuellement transmissibles (MST); souligne que cette forme de déséquilibre représente donc une menace pour la stabilité et la sécurité de la société, et demande par conséquent que les répercussions possibles de cette surmasculinité croissante sur la santé, l'économie et la sécurité fassent l'objet d'études approfondies;
14. encourage les réformes à cette fin, le suivi continu et la mise en œuvre efficace de la législation en matière d'égalité des genres et de non-discrimination, en particulier dans les pays à faibles et moyens revenus et dans les pays en transition;
15. invite la Commission à travailler de façon intensive afin de lutter contre le choix du sexe basé sur des préjugés liés au genre, non pas en imposant des restrictions à l'accès aux services et aux techniques en matière de santé reproductive mais en promouvant leur utilisation responsable, à introduire et à renforcer les lignes directrices, à offrir une formation spécialisée au personnel médical en matière de conseils et de prévention concernant les pratiques de sélection selon le sexe - exception faite des rares cas justifiés par des maladies génétiques liées à l'un des deux sexes -, et à empêcher l'utilisation et la promotion de technologies à des fins de sélection selon le sexe ou dans un but lucratif;
16. souligne que la législation visant à gérer ou limiter le choix du sexe doit protéger le droit des femmes à avoir accès, sans l'autorisation du conjoint, à des services et techniques de santé sexuelle et génésique légitimes; insiste sur la nécessité d'appliquer efficacement cette législation et de veiller à ce que des sanctions appropriées s'appliquent aux personnes qui ne respectent pas la loi;
17. exhorte les gouvernements et le milieu médical à coopérer étroitement et demande l'élaboration de lignes directrices plus strictes en ce qui concerne l'autorégulation des cliniques et des hôpitaux, afin d'empêcher activement l'exercice de la sélection selon le sexe à des fins lucratives;
18. demande à la Commission et aux États membres de dresser une liste des cliniques qui pratiquent l'avortement sélectif en Europe, de fournir des statistiques en la matière et d'élaborer un recueil de meilleures pratiques pour empêcher ces avortements;
19. reconnaît que garantir et promouvoir les droits des femmes et des filles, en leur offrant des chances égales, en particulier dans les domaines de l'éducation et de l'emploi, est crucial pour combattre le sexisme et assurer la construction d'une société où le principe d'égalité entre les hommes et les femmes est une réalité; insiste sur le fait que l'amélioration des niveaux d'instruction, des possibilités d'emploi et des services de santé intégrés, dont les services de soins spécialisés dans la sexualité et la reproduction et s'adressant à la population féminine, joue un rôle primordial et vital dans les actions visant à éliminer les pratiques de sélection selon le sexe – de l'avortement à l'infanticide –, ainsi que dans les efforts déployés pour parvenir une croissance économique globale dans les pays en développement et pour réduire la pauvreté; souligne que l'autonomisation des femmes et la participation des hommes sont des éléments déterminants en vue de lutter contre les inégalités entre hommes et femmes, et de favoriser les changements de comportement et les mutations sociales nécessaires pour abolir à long terme les pratiques de sélection selon le sexe;
20. invite par conséquent la Commission à œuvrer à la promotion d'un environnement éducatif et social dans lequel les deux sexes sont respectés et traités de la même façon, et voient l'un comme l'autre leurs capacités et leur potentiel reconnus, sans stéréotypes ni discrimination, en renforçant l'intégration de la dimension de genre, l'égalité des chances et un partenariat d'égal à égal;
21. prie la Commission et presse instamment les organisations internationales concernées d'encourager les programmes éducatifs qui permettent aux femmes de s'émanciper en leur offrant la possibilité de développer leur estime de soi, d'acquérir des connaissances, de prendre des décisions et des responsabilités quant à leur propre existence, leur santé et leur emploi, leur permettant ainsi de connaître l'indépendance financière;
22. invite la Commission, le SEAE et les gouvernements des États tiers à élaborer des campagnes d'information qui promeuvent le principe d'égalité entre les hommes et les femmes et qui veillent à sensibiliser les populations sur le respect mutuel des droits fondamentaux de chacune des personnes du couple, surtout en matière de droit de propriété, d'emploi, de soins de santé appropriés, de justice et d'éducation;
23. rappelle les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et souligne que l'accès à l'éducation et aux soins de santé, y compris à la santé sexuelle et génésique et aux droits en la matière, fait partie des droits de l'homme élémentaires; insiste sur la nécessité d'évoquer spécialement et spécifiquement les questions du généricide et de la sélection selon le sexe dans le cadre des dialogues et des rapports concernant les OMD ainsi qu'au sein des autres enceintes internationales de partage des expériences;
24. souligne que la faculté des femmes à exercer leurs droits passe indéniablement par leur aptitude à prendre des décisions individuellement et indépendamment de leur conjoint, et qu'il est dès lors essentiel d'assurer aux femmes l'accès à l'éducation, au travail et aux soins de santé, ainsi qu'un accès direct à la contraception et à un compte bancaire sans l'autorisation ou le consentement d'autrui;
25. invite les gouvernements des pays partenaires à réduire les coûts des traitements médicaux prodigués aux enfants, notamment aux filles, qui meurent parfois après avoir reçu des soins inadaptés ou insuffisants;
26. invite les gouvernements à améliorer l'accès des femmes aux soins de santé, notamment prénatale et maternelle, à l'éducation, à l'agriculture, au crédit et aux micro-prêts, aux possibilités économiques et à la propriété;
27. demande que l'accent soit placé tout particulièrement sur la création de conditions propices à l'esprit mutuel dans les pays en développement, notamment à la création de caisses de retraite, afin de réduire la charge économique qui pèse sur les familles et les particuliers, ce qui permettrait de réduire leur dépendance et leur préférence vis-à-vis des enfants mâles;
28. relève que les pratiques de sélection selon le sexe perdurent même dans des régions prospères dont les populations sont alphabétisées;
29. encourage le développement de mécanismes de soutien pour les femmes et les familles qui permettent de fournir des informations et des conseils aux femmes quant aux dangers et aux séquelles des pratiques de sélection selon le sexe, et de conseiller les femmes qui subissent des pressions pour avorter en cas de fœtus féminin, et de les soutenir;
30. encourage la société civile et les agences gouvernementales à entreprendre des actions conjointes afin d'œuvrer à la promotion de l'information et de la sensibilisation du public concernant les conséquences néfastes des pratiques de sélection selon le sexe pour la mère;
31. invite la Commission à apporter un soutien technique et financier en faveur d'activités novatrices et de programmes éducatifs visant à alimenter le débat et à favoriser la compréhension du fait que les filles ont la même valeur que les garçons, en utilisant à cette fin tous les médias et les réseaux sociaux disponibles, en ciblant les jeunes gens, les dirigeants spirituels et religieux, les enseignants, les chefs de communauté et les autres personnalités influentes, dans le but de modifier les perceptions culturelles en matière d'égalité des genres d'une société donnée et de souligner la nécessité de comportements non discriminatoires;
32. invite l'Union européenne à incorporer un élément important relatif à l'égalité entre les hommes et les femmes ainsi qu'à mettre l'accent sur l'autonomisation des femmes dans l'ensemble de ses partenariats et dialogues avec les pays en développement, comme le préconise le consensus européen sur le développement; estime, par ailleurs, qu'il y a lieu d'intégrer à tous les niveaux de l'appui budgétaire la perspective d'égalité entre les hommes et les femmes, notamment en encourageant le dialogue avec des associations de femmes dans les pays en développement et en instaurant des indicateurs ventilés par sexe;
33. invite les autorités des pays concernés à améliorer le suivi et la collecte de données statistiques concernant les rapports de masculinité et à agir pour régler tout déséquilibre éventuel; appelle, à cet égard, à une coopération plus étroite entre l'Union européenne, les agences des Nations unies ainsi que les autres partenaires internationaux et gouvernements partenaires;
34. invite la Commission et tous les acteurs concernés à prendre toutes mesures législatives ou autres qui s'imposent pour veiller à ce que les avortements forcés et les actes chirurgicaux sélectifs visant à interrompre une grossesse sans avoir préalablement obtenu le consentement éclairé des femmes concernées ni s'être assuré qu'elles avaient compris la procédure soient passibles de sanctions pénales;
35. invite les gouvernements et tous les acteurs concernés à veiller à ce que la législation concernant la sélection selon le sexe soit effectivement respectée et à adopter les sanctions qui s'imposent contre les contrevenants;
36. invite la Commission à intensifier sa coopération avec d'autres organisations et organismes internationaux, tels que les Nations unies, l'OMS, l'Unicef, le HCDH, le FNUAP et ONU Femmes, afin de lutter contre les pratiques de sélection selon le sexe et de s'attaquer à leurs causes essentielles dans tous les pays, et de travailler en réseau avec les gouvernements, les parlements, les différentes parties prenantes, les médias, les organisations non gouvernementales, les organisations de femmes et les autres structures de proximité, afin de renforcer la sensibilisation aux généricides et aux moyens de les empêcher;
37. invite la Commission et le SEAE à coopérer avec les organisations internationales susmentionnées afin de lutter contre les pratiques de sélection en fonction du sexe et de s'attaquer à leurs causes essentielles dans tous les pays, et à travailler en réseau avec les gouvernements, les parlements, les différentes parties prenantes, les médias, les organisations non gouvernementales, les organisations de femmes et les autres structures de proximité, afin de renforcer la sensibilisation aux généricides et aux moyens de les empêcher;
38. invite la Commission et le SEAE à faire du généricide, lors des négociations concernant l'aide humanitaire, un des problèmes que les pays tiers concernés doivent résoudre en priorité en leur demandant de s'engager à éradiquer cette pratique sans plus attendre, de renforcer les mesures de sensibilisation et d'encourager les actions de prévention en la matière;
39. demande à l'Union et à ses pays partenaires d'améliorer, à la faveur de la coopération au développement, le contrôle et la collecte de données sur la proportion des sexes à la naissance et d'agir rapidement pour corriger les éventuels déséquilibres; souligne que des clauses relatives aux droits de l'homme, et notamment à la discrimination fondée sur le genre, doivent également figurer dans les accords internationaux de commerce et de coopération;
40. invite l'Union européenne à adopter une approche qui donne la priorité aux droits en prenant en compte tous les droits fondamentaux et qui se concentre tout particulièrement sur l'autonomisation des femmes ainsi que sur la promotion et le respect plein et entier des droits des femmes et des filles, droits sexuels et génésiques et égalité des genres compris, en tant que condition préalable à la lutte contre le généricide, question essentielle dans l'agenda de la politique de développement de l'Union après 2015;
41. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil et à la Commission ainsi qu'aux gouvernements des États membres.


(1)
JO C 59 du 23.2.2001, p. 258.
(2)
JO C 320 E du 15.12.2005, p. 247.
(3)
JO C 348 E du 21.12.2010, p. 11.
(4)
Textes adoptés de cette date, P6_TA(2008)0103.
(5)
Textes adoptés de cette date, P7_TA(2010)0489.
(6)
Textes adoptés de cette date, P7_TA(2012)0503.
(7)
Textes adoptés de cette date, P6_TA(2007)0431.
(8)
En octobre 2007, le Parlement européen a adopté une résolution sur les meurtres de femmes (féminicides) au Mexique et en Amérique centrale et sur le rôle de l'Union européenne dans la lutte contre ce phénomène. En décembre 2010, le Parlement a, dans son dernier rapport annuel sur les droits de l'homme, rappelé qu'il condamnait le féminicide. Le féminicide est également évoqué dans les lignes directrices de l'UE sur les violences contre les femmes, adoptées par le Conseil en décembre 2008. À cet égard, la présidence de l'UE a publié, en avril 2009, une déclaration se félicitant de l'ouverture d'un procès par la Cour interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) et la haute représentante de l'Union, Catherine Ashton, a publié en juin 2010, au nom de l'UE, une déclaration où elle exprime l'inquiétude que lui inspirent les féminicides commis en Amérique latine, condamne "toute forme de violence liée au sexe, ainsi que les féminicides, qui sont des crimes monstrueux", et se félicite de l'arrêt rendu par la CIDH.
(9)
         Amartya Sen, More Than 100 Million Women Are Missing, The New York Review of Books, Vol. 37, No. 20, (20 décembre 1990), consultable à l'adresse suivante: http://www.nybooks.com/articles/3408.
(10)
        Fiche thématique des Nations unies: Journée internationale de la femme 2007, consultable à l'adresse suivante: http://www.un.org/events/women/iwd/2007/factsfigures.shtml.
(11)
        Carte du monde selon le rapport de masculinité à la naissance, http://en.worldstat.info/World/List_of_countries_by_Sex_ratio_at_birth.
(12)
(13)
Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Report of the International Workshop on Skewed Sex Ratios at Birth: Addressing the Issue and the Way Forward, octobre 2011.


 EXPOSÉ DES MOTIFS
Généricide est un terme neutre pour décrire le fait de tuer délibérément une personne appartenant à un sexe du seul fait de cette appartenance.
Des estimations récentes concernant le rapport de masculinité montrent une augmentation des femmes "absentes" de la population mondiale, dont le nombre frôle les 200 millions. Il s'agit d'une augmentation extrême depuis 1990, sachant qu'à cette époque, le nombre de femmes "absentes" s'élevait à 100 millions. Les filles font toujours l'objet d'une discrimination implacable pour ce qui est de la prédétermination du sexe de l'enfant, de l'avortement, de l'abandon ou de l'infanticide de petites filles pour cette seule raison qu'elles sont de sexe féminin.
La sélection selon le sexe peut avoir lieu avant que la grossesse soit établie, pendant la grossesse grâce à la détection prénatale du sexe et en recourant à l'avortement sélectif, ou bien encore après l'accouchement par infanticide ou négligence vis-à-vis de l'enfant. La sélection selon le sexe est parfois utilisée par les familles à des fins d'équilibrage mais elle est le plus souvent pratiquée afin de favoriser les garçons, étant donné que dans certaines traditions culturelles, les filles sont considérées comme un fardeau.
Le généricide est un problème global auquel l'Asie et l'Europe ne sont pas les seules à être confrontées, mais qui touche également l'Amérique du Nord, l'Afrique et l'Amérique latine. Dans les pays où ces pratiques s'exercent, on tend à observer un rapport de l'effectif masculin à l'effectif féminin plus élevé à la naissance que dans le cas d'un rapport normal sur le plan biologique de 106 garçons pour 102 filles. En Chine par exemple, on comptait, en 2011, 113 naissances masculines pour 100 filles par an, contre 112 naissances masculines pour 100 filles en Inde.
Il importe toutefois de rester prudent concernant le nombre d'avortements et de pratiques relatives au choix du sexe avant la naissance, le rapport de masculinité à la naissance pouvant être influencé par un certain nombre d'autres facteurs. Les naissances féminines ne sont pas toujours enregistrées, et les filles qui sont éliminées peu après leur naissance ou données en adoption ne sont pas toujours prises en considération. Même si le terme "RMN" est employé, aucune donnée fiable sur l'enregistrement des naissances n'est disponible dans la plupart des pays et on utilise dès lors le rapport de masculinité juvénile (de 0 à 4 ans ou de 0 à 6 ans) en guise d'indicateur. Ce rapport peut lui aussi être influencé par une prise en compte sélective des filles dans les listes de recensement et par des pratiques discriminatoires (alimentation, soins de santé), qui engendrent une augmentation de la mortalité postnatale des filles.
Des causes profondes
La raison principale de ce phénomène réside dans la préférence pour les garçons, profondément ancrée dans les expériences culturelles et économiques, et accentuée par la baisse de la fécondité et les pressions exercées en faveur de familles moins nombreuses. La perception qui prévaut dans certaines cultures est qu'un fils apportera un soutien économique à ses parents quand ils seront vieux, étant donné que dans certaines traditions, ce sont les fils qui héritent. Cette perception est plus forte encore dans les pays où la sécurité sociale et les systèmes d'assurance n'existent pas. En outre, le fait qu'un garçon porte le nom de la famille est considéré comme un signe du respect de la lignée.
Une culture persistante de la préférence pour les garçons renforce les inégalités entre les hommes et les femmes et les stéréotypes concernant les femmes et empêche ces dernières de bénéficier pleinement d'un traitement égal et/ou de chances égales dans de nombreux pays. Les filles font face à un certain nombre de déficits démocratiques du fait qu'elles ne bénéficient pas du même accès que les garçons à l'alimentation, à l'éducation, aux soins de santé et aux ressources sanitaires élémentaires, par exemple les équipements sanitaires, l'eau potable, les soins médicaux et l'assistance sociale. Tous ces déficits mettent en péril la santé actuelle et future, ainsi que le bien-être des petites filles et peuvent entraîner des taux de mortalité plus élevés chez les femmes que chez les hommes.
Une législation appropriée et sa mise en œuvre concrète sont des étapes essentielles en vue de la régulation de la sélection selon le sexe et des pratiques correspondantes. La tâche est d'autant plus ardue à superviser quand on sait les profits que tirent les professionnels de la médecine et les fournisseurs d'équipements de telles pratiques.
Conséquences du généricide
La distorsion du rapport de masculinité a plusieurs conséquences. Il conduit à une population où les hommes dominent, ce qui a un impact économique et social. Pour les hommes, il rend difficile la quête d'une épouse, ce qui se traduit par des mariages forcés, la prostitution et la traite des êtres humains à des fins de mariage ou d'exploitation sexuelle, avec comme résultat des violations des droits de l'homme et l'agitation sociale. Le traitement préférentiel accordé aux hommes et les pressions exercées sur les femmes qui sont tenue s de donner naissance à des garçons entraînent également un taux élevé de suicides dans certains de ces pays.
Lutte contre le généricide
La prévention contre le choix du sexe basé sur des préjugés liés au genre exige un engagement important et des efforts soutenus et concertés de la part de la Commission, des gouvernements, de la société civile, des agences internationales et de toutes les autres parties prenantes œuvrant à l'achèvement de l'objectif de l'égalité des genres. Les rapports de masculinité déséquilibrés sont des manifestations inacceptables des discriminations de genre infligées aux femmes et aux filles et constituent une violation des droits de l'homme. Le généricide demeurera un crime et une grave violation des droits de l'homme tant que toutes les causes profondes à l'origine de la préférence pour les garçons n'auront pas été effectivement traitées et éliminées.
Tout d'abord, il est nécessaire de mener de toute urgence un examen scientifique approfondi de ces causes profondes. Il est essentiel d'encourager la collecte de données statistiques fiables concernant les rapports de masculinité à la naissance, la mortalité infantile, ainsi que le relevé des pratiques sélectives avérées aux niveaux micro, sous-national et national. Il convient de s'intéresser en premier lieu à de petites cohortes comme les villages ruraux et de promouvoir des analyses quantitatives et qualitatives permettant de traiter les causes et les conséquences aux niveaux sous-nationaux. De telles données sont nécessaires si l'on veut offrir une base solide à de futures politiques et actions de développement soigneusement planifiées et coordonnées.
En second lieu, l'utilisation responsable des technologies pertinentes devrait être encouragée par l'intermédiaire d'associations professionnelles, en introduisant et en renforçant des lignes directrices ainsi qu'en offrant une formation plus spécialisée au personnel médical, afin d'éviter les pratiques sélectives dans les établissements de santé. En outre, il convient d'instaurer un système de licences pour les praticiens et d'enregistrement des équipements, des cliniques et des utilisations, lequel serait assorti de procédures d'examen des registres. La détermination du sexe et les pratiques de sélection selon le sexe sont lucratives pour les professionnels de la santé et les fournisseurs de certains équipements médicaux permettant de reconnaître le sexe et de pratiquer une sélection. Par conséquent, la publicité concernant les services de sélection selon le sexe devrait être interdite et des actions devraient être entreprises afin d'empêcher la sélection selon le sexe en tant qu'activité lucrative.
Troisièmement, des mesures de soutien en faveur des filles et des femmes devraient être mises en place en encourageant la création d'un environnement éducatif et social dans lequel les femmes et les hommes ainsi que les filles et les garçons, seraient traités sur un pied d'égalité, notamment en proposant des ressources pédagogiques montrant des images non stéréotypées des femmes et des hommes et en renforçant les possibilités offertes aux femmes en vue d'un partenariat réel et sur un pied d'égalité dans la société. La Commission et toutes les organisations internationales concernées devraient appuyer des programmes d'éducation formels et informels. Ces programmes consistent notamment à encourager les femmes et à leur permettre de développer leur estime de soi, d'acquérir des connaissances, de prendre des décisions et des responsabilités concernant leur propre santé. En outre, les partenaires de l'un et de l'autre sexe doivent se respecter mutuellement sur le plan de la sexualité et de la fécondité, et il importe en outre d'éduquer les hommes en ce qui concerne l'importance de la santé des femmes.
Quatrièmement, les États devraient élaborer et promouvoir des législations et des cadres politiques en matière d'autonomisation afin de traiter les causes profondes à l'origine des inégalités qui président à la sélection selon le sexe. Des politiques seront nécessaires dans des domaines tels que le droit de succession, les dots et la protection financière, sociale et autre destinée aux personnes âgées, tout en veillant à ce que lois et politiques traduisent un engagement à respecter les droits de l'homme et l'égalité des genres. Il s'agit donc de mettre au point un système de pensions de vieillesse qui permettra aux couples de disposer d'économies pour leur retraite, ainsi que de mettre en place d'autres mesures et services de soutien appropriés afin de contribuer à réduire la dépendance et la préférence des parents vis-à-vis de leurs fils. Des mesures législatives devraient garantir que la pratique des avortements forcés et des actes chirurgicaux de sélection destinés à interrompre une grossesse sans avoir préalablement obtenu le consentement éclairé des femmes concernées ni s'être assuré qu'elles avaient compris la procédure soient passibles de sanctions pénales. Il est extrêmement important de garantir que la législation en matière de sélection selon le sexe soit effectivement mise en œuvre et que des sanctions appropriées soient infligées aux contrevenants.
Cinquièmement, la Commission devrait encourager les activités de promotion et de sensibilisation alimentant les débats au sein des réseaux sociaux et de la société civile en général. Cela permettra de renforcer et de diffuser le consensus autour de l'idée selon laquelle les filles sont les égales des garçons.
Enfin, il est capital que la Commission et les délégations de l'Union inscrivent le généricide à l'agenda politique du dialogue politique étendu avec les pays tiers concernés, et qu'elles élèvent le généricide au rang de question essentielle dans l'agenda de leur politique de développement après 2015.
Dans leurs efforts de lutte contre le généricide, on peut voir dans l'exemple de la Corée du Sud, qui progresse sur la voie de la normalité, un exemple remarquable et encourageant, sachant que le rapport de masculinité de ce pays présentait une distorsion presque aussi importante que celui de la Chine. Ces progrès ont été accomplis à la faveur d'un changement culturel. L'éducation des femmes, les poursuites pour discrimination et les décisions en matière d'égalité des droits ont rendu la préférence pour les garçons désuète et superflue.


 OPINION MINORITAIRE
conformément à l'article 52, paragraphe 3, du règlement
Anna ZÁBORSKÁ
On entend par généricide une pratique d'avortement sélectif, basée sur le sexe du fœtus. Je suis d'avis que le généricide est un problème mondial auquel les femmes enceintes sont confrontées quand elles décident, volontairement ou sous pression, de ne pas donner naissance à un fœtus féminin. Cette pratique a un coût financier et social (déséquilibre démographique, soins après l'avortement, traitement du syndrome post-avortement, risque accru de cancer du sein et augmentation du taux de suicide chez les femmes concernées). Il convient donc, dans ces conditions, d'améliorer notamment l'accès aux soins prénataux et maternels. Le droit fondamental que constitue l'objection de conscience du personnel médical et des établissements de santé doit être respecté, ainsi que la responsabilité de l'État de veiller à ce que les patients aient accès à des soins médicaux légaux dans les meilleurs délais, en particulier pour ce qui est des soins médicaux d'urgence en matière de santé prénatale ou maternelle. J'invite instamment la Commission et le SEAE à respecter pleinement les réserves visant l'avortement et les droits à la santé sexuelle et génésique, exprimées par certains États dans les traités, conventions et programmes internationaux. La convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant établit que tout enfant, quel que soit son sexe, a droit à une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance, et l'arrêt rendu par la Cour de justice de l'Union européenne dans l'affaire C-34/10 a réaffirmé que tout ovule humain doit, dès le stade de sa fécondation, être considéré comme un embryon humain et que cet embryon humain constitue un stadeprécis du développement de l'être humain.


 AVIS DE LA COMMISSION DU DÉVELOPPEMENT (4.6.2013)

à l'intention de la commission des droits de la femme et de l'égalité des genres


sur le généricide: les femmes manquantes?


Rapporteure pour avis: Corina Creţu

SUGGESTIONS
La commission du développement invite la commission des droits de la femme et de l'égalité des genres, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu'elle adoptera les suggestions suivantes:
1.  relève, avec une vive inquiétude, la distorsion qui caractérise les rapports de masculinité dans plusieurs régions du monde, notamment en Chine et en Inde, où la préférence pour les garçons et le généricide qui en découle font qu'il "manque" près de 200 millions de femmes(1);
2.  rappelle que l'éradication des pratiques de sélection selon le sexe est un processus complexe, qui exige une série d'approches et de méthodes interconnectées, allant de l'étude des causes profondes et des facteurs culturels et socio-économiques caractéristiques des pays où une préférence existe pour les garçons à la défense des droits et de la condition des filles et des femmes, ainsi qu'à l'introduction de lois et de règlements; estime, plus généralement, que la seule manière durable de prévenir une nouvelle progression des pratiques se sélection selon le sexe consiste à promouvoir l'égalité de valeur des deux sexes dans chaque société;
3.  rappelle que la promotion de l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes compte parmi les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et souligne que les avortements motivés par le choix du sexe de l'enfant mettent en péril la réalisation de cet objectif;
4.  souligne que, d'après plusieurs études, le déséquilibre entre les hommes et les femmes risque de conduire à une recrudescence de la traite des êtres humains à des fins de mariage et d'exploitation sexuelle, à une montée de la violence à l'encontre des femmes ainsi qu'à une augmentation des mariages d'enfants, des mariages précoces et forcés, du VIH/sida et d'autres maladies sexuellement transmissibles (MST), ce qui représente une menace pour la stabilité et la sécurité de la société; demande, par conséquent, que les répercussions possibles de cette surmasculinité croissante sur la santé, l'économie et la sécurité fassent l'objet d'études approfondies;
5.  invite les gouvernements des pays partenaires à réduire les coûts des traitements médicaux prodigués aux enfants, notamment aux filles, qui meurent parfois après avoir reçu des soins inadaptés ou insuffisants;
6.  souligne que l'incapacité à renforcer l'autonomie des femmes et des filles ainsi que l'absence d'efforts pour modifier les normes et les structures sociales ont de graves implications sur les plans juridique, éthique et sanitaire ainsi qu'au regard des droits de l'homme, et peuvent être lourdes de conséquences, à long terme, pour les sociétés où ces techniques sont pratiquées;
7.  invite l'Union européenne à incorporer un élément important relatif à l'égalité entre les hommes et les femmes ainsi qu'à mettre l'accent sur l'autonomisation des femmes dans l'ensemble de ses partenariats et dialogues avec les pays en développement, comme l'indique le consensus européen sur le développement; estime, par ailleurs, qu'il y a lieu d'intégrer à tous les niveaux de l'appui budgétaire la perspective d'égalité entre les hommes et les femmes, notamment en encourageant le dialogue avec des associations de femmes dans les pays en développement et en instaurant des indicateurs ventilés par sexe; insiste sur le fait que l'amélioration des niveaux d'instruction, des possibilités d'emploi et des services de santé intégrés, dont les prestations de soins en matière de sexualité et de reproduction, est de la plus haute importance pour les femmes en vue d'éliminer les pratiques de sélection selon le sexe – de l'avortement à l'infanticide –, ainsi que de parvenir à une croissance économique globale dans les pays en développement et de réduire la pauvreté; souligne que l'autonomisation des femmes et la participation des hommes sont des éléments déterminants en vue de lutter contre les inégalités entre hommes et femmes, et de favoriser les changements de comportement et les mutations sociales nécessaires pour abolir à long terme les pratiques de sélection selon le sexe;
8.  insiste pour que les efforts visant à restreindre la sélection selon le sexe n'entrave ni ne limite le droit des femmes à accéder à des technologies et services légitimes en matière de santé sexuelle et reproductive;
9.  souligne combien il est important d'élaborer une législation contre la sélection selon le sexe, laquelle devrait prévoir des mesures de protection sociale pour les femmes, un meilleur suivi de l'application de la législation existante et une orientation plus marquée vers les causes culturelles et socio-économiques du phénomène, afin de traiter la question dans une optique durable et globale, qui préserve l'égalité entre les hommes et les femmes tout en encourageant la participation active de la société civile;
10. demande à l'Union et à ses pays partenaires d'améliorer, à la faveur de la coopération au développement, le contrôle et la collecte de données sur la proportion des sexes à la naissance et d'agir rapidement pour corriger les éventuels déséquilibres; appelle, à cet égard, à une coopération plus étroite entre l'Union européenne, les agences des Nations unies ainsi que d'autres partenaires internationaux et gouvernements partenaires;
11. fait ressortir que tous que les efforts, juridiques ou politiques, visant à maîtriser et à restreindre la sélection selon le sexe doivent également préserver le droit des femmes à accéder à des technologies et services en matière de santé sexuelle et reproductive, sans que le consentement du conjoint ne soit nécessaire;
12. invite les gouvernements des pays partenaires à lutter contre le généricide en élaborant des politiques réalistes qui œuvrent en faveur des femmes et de leur rôle dans la société, ainsi qu'en encourageant l'éducation des femmes, et à combattre la discrimination dont sont victimes les femmes, notamment dans le secteur de l'emploi;
13. demande aux gouvernements des pays partenaires de coopérer à un niveau international pour lutter contre la fraude, la corruption et la traite des femmes;
14. préconise une analyse détaillée des raisons économiques et financières sous-jacentes qui contribuent aux pratiques de sélection selon le sexe; appelle, par ailleurs, les gouvernements à s'attaquer résolument aux charges qui sont susceptibles d'être imposées aux familles et qui concourent ainsi au phénomène de surmasculinité;
15. invite l'Union européenne, les organisations internationales, les gouvernements nationaux et d'autres parties concernées à travailler de concert pour garantir l'accès à une protection sociale pour tous, notamment sous forme d'assurances pension, maladie ou récolte pour les personnes concernées des pays en développement, en vue de fournir une protection économique accrue à tous les individus et de réduire la préférence pour les hommes;
16. demande aux pays bénéficiant de l'aide au développement, particulièrement à ceux dans lesquels le généricide constitue un problème majeur, de s'engager à éradiquer le généricide.
RÉSULTAT DU VOTE FINAL EN COMMISSION


Date de l'adoption28.5.2013
Résultat du vote final+:
–:
0:
21
0
1
Membres présents au moment du vote finalThijs Berman, Corina Creţu, Véronique De Keyser, Charles Goerens, Mikael Gustafsson, Eva Joly, Filip Kaczmarek, Miguel Angel Martínez Martínez, Gay Mitchell, Bill Newton Dunn, Andreas Pitsillides, Maurice Ponga, Jean Roatta, Alf Svensson, Keith Taylor, Ivo Vajgl, Anna Záborská, Iva Zanicchi
Suppléants présents au moment du vote finalKriton Arsenis, Philippe Boulland, Emer Costello, Isabella Lövin




(1)
Fiche thématique des Nations unies: Journée internationale de la femme 2007, consultable à l'adresse suivante: http://www.un.org/events/women/iwd/2007/factsfigures.shtml


 RÉSULTAT DU VOTE FINAL EN COMMISSION


Date de l'adoption19.6.2013
Résultat du vote final+:
–:
0:
15
11
1
Membres présents au moment du vote finalRegina Bastos, Edit Bauer, Marije Cornelissen, Edite Estrela, Iratxe García Pérez, Zita Gurmai, Mikael Gustafsson, Mary Honeyball, Lívia Járóka, Teresa Jiménez-Becerril Barrio, Rodi Kratsa-Tsagaropoulou, Astrid Lulling, Elisabeth Morin-Chartier, Norica Nicolai, Angelika Niebler, Siiri Oviir, Raül Romeva i Rueda, Britta Thomsen, Marina Yannakoudakis, Anna Záborská, Inês Cristina Zuber
Suppléants présents au moment du vote finalMariya Gabriel, Katarína Neveďalová, Antigoni Papadopoulou, Eleni Theocharous
Suppléants (art. 187, par. 2) présents au moment du vote finalJill Evans, Anna Hedh
Dernière mise à jour: 29 août 2013
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